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mardi 29 octobre 2013

Tokyo Godfathers: un manga exceptionnel

Dans le domaine des manga grand public, il n'y a pas que Hayao Miyazaki[1], quelques autres auteurs de qualité utilisent ce mode d'expression et ses codes pour traiter de sujets très profonds, tout en les rendant plus accessibles qu'avec un film, car un des avantage du dessin animé, c'est la possibilité de surjouer les expressions sans pour autant rendre le film stupide.

J'ai découvert totalement par hasard le film Tokyo Godfathers de Satoshi Kon. Ce film est certes un dessin animé, mais ne s'adresse pas tant que ça aux enfants. Bien que sans aucune violence ou autres scène dérangeantes pour les jeunes esprits, ce film traite de sujets difficiles d'accès au jeune public, sans pour autant les empêcher de regarder et apprécier le film.

C'est l'histoire de 2 clochards vivant avec une petite fille, à Tokyo la veille de noël. Ils découvrent un bébé abandonné dans la neige. Commence alors la recherche des parents à travers la ville. Le film aborde la misère, l'homosexualité (un des 2 clochard est un travesti), la famille, la déchéance sociale... le tout avec des graphismes très recherchés qui nous immergent dans la capitale nippone.

J'ai vraiment aimé la complexité des personnages et de leur histoire. On s'attache facilement à eux et on les suit dans leurs aventures en espérant qu'ils y arriveront. Un très chouette film (à partir de 12 ans je dirais pour que les jeunes puissent l’apprécier).

Note

[1] Dont je suis un grand fan.

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mercredi 22 mai 2013

Star Trek Aurora: le trailer d'un nouvel épisode

Après le premier épisode de Star Trek Aurora, Tim Vining remet l'ouvrage sur l'établi et nous propose une bande annonce du nouvel épisode à venir. Je sens que l'on va partir dans un scénario hot !

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samedi 30 mars 2013

Les marches du pouvoir

La cinémathèque de Nice diffusait hier soir le film de George Clooney, Les marches du pouvoir, un film sur une tranche de vie d'une campagne électorale aux USA.

Je n'ai pas aimé ce film, je ne l'ai pas aimé du tout. Le jeu des acteurs est excellent, les personnages complexes à souhait, l'histoire prenante avec des rebondissement. Bref, l'auteur nous entraîne avec talent dans l'histoire, mais le problème c'est l'histoire, pas la manière de nous y emmener. Le problème c'est le sentiment qu'elle laisse lorsque l'on sort de la salle. Le problème, c'est le message qui reste. Le problème c'est une histoire de merde racontée avec talent.

Si vous avez envie de voir ce film, ne me lisez pas plus loin car j'ai l'intention de parler de la fin, et donc de vous la gâcher.

Je dois être encore un enfant à rêver que dans une histoire il y a toujours une porte de sortie positive. Quant le héros meure à la fin, l'idéal qu'il a défendu pendant tout le film lui survit. Quant les méchants gagnent à la fin, en fait ils deviennent moins méchants et on aime à espérer que leur part de bonté que l'on a entraperçu va prendre le dessus. Quant le méchant perd, il ne perd pas forcément parce qu'il n'était pas capable de gagner (en général il est dix fois plus fort que le gentil), mais parce qu'il lui manque les bonnes valeurs, celles qui en feraient un gentil. Et ainsi de suite, une happy end n'est pas forcée d'être cul-cul la praline, mais à minima, il reste une trace que c'est le bon côté, les valeurs positives qui font réussir, qui apportent du bonheur, du positif, histoire de donner à nos bonnes actions quotidiennes un sens, une raison. Qui voudrait encourager nos attitudes négatives ?

Ce soir, j'ai vu un film dans lequel, pas un seul des personnage n'est pas un pourri ou une ordure. Tous sans exception glissent vers le côté obscur de la force, et l'auteur ne leur laisse aucune chance. Ils le savent et ils y vont quant même. Je suis sortis de ce film dégoutté. Quoi, c'est ça la politique ? C'est ça la plus grande démocratie du monde ? C'est ça que font les grands hommes ? Quel est le message qui reste ? Tous des pourritures, sans exception, machiavéliques, manipulateurs, menteurs, et au final sans plus aucun idéal, juste des machines de séductions pour gagner une élection.

Désolé, mais je n'accepte pas cette histoire. Je n'accepte pas que la seul chose qui puisse rester d'une histoire c'est "tous des pourris". Je me suis engagé en politique pour défendre la lueur positive qu'il y a dans toutes les réalisations humaines, pour faire grandir cette lueur pour qu'elle brille plus fort et que ce soit elle que l'on regarde, même si on sait qu'il peut y avoir des côté sombres. Je suis touché par ce film qui met le talent au service d'un message de merde.

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mardi 29 janvier 2013

Un feuilleton dans votre burger

Une nouvelle discrète, mais révélatrice, a été diffusée outre manche qui pourrait être l'avènement d'une nouvelle forme de mécèna pour l'industrie culturelle.

McDonald's to give away 15m children's books with its food

Mac Do va-t-il devenir un mécène pour les auteurs de feuilleton en instaurant le don de livre dans ses menus Hapy meal pour les enfants. Cette perspective rejoint une analyse de Jacques Attali qui date de 2007 dans laquelle il disait que les contenus culturels allaient perdre de plus en plus de valeur, et seraient financés par les fabricants de conteneur. A l'époque il pensait aux fabriquant de lecteur MP3.

On se rappel dans le même genre, des stations d'essence qui proposaient des BD subventionnées par le pétrolier en tirage spécifiques, vendu à un prix dérisoire, ou encore aujourd'hui, des DVD récents bénéficiant d'une remise significative.

Dans l'exemple de Mc Do, le conteneur est le menu. Nous savons qu'un menu que nous achetons 7€ coûte intrinsèquement moins de 1€, et toute charge et frais compris, moins de 3€. L'objectif des fast-food n'est donc pas de nous vendre de la nourriture au juste prix, mais de nous faire dépenser un montant minimum chaque fois que l'on passe la porte. Ce qui explique que vous avez toujours des remises pour vous donner plus à manger, mais jamais pour faire baisser le prix.

Il est donc logique d'étendre le concept de menu à montant unique mais à contenu adaptable, à autre chose que la nourriture. Les jouets étaient la première réponse, mais comment étendre ce concepts aux adultes ?[1] En effet, qu'est-ce qui est le plus important pour un restaurateur ? La fidélité de ses clients. En proposant des feuilletons, que ce soit sous la forme de nouvelles, de BD, ou de vidéo, la fourniture de contenu à épisode pourrait devenir un nouveau moyen de fidélisation des clients des restaurateurs, avec l'avantage énorme de pouvoir proposer un contenu personnalisable par cible de clientèle: des séries pour enfants, ados, adultes ou seniors, voir même par genre. Et Mac Do n'a même pas besoin d'avoir l'exclusivité, puisque qu'il peut juste proposer la série 1 semaine avant sa diffusion sur une chaîne de TV, ce qui lui permet de bénéficier de la force de frappe publicitaire de la chaîne de TV.

Imaginez un épisode par semaine. Comment faire pour résister, si le feuilleton est prenant ?

Note

[1] Les verre coupe du monde ciblent un public limité.

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jeudi 20 décembre 2012

Bilbon le Hobbit: un voyage inattendu, pas vraiement un film pour enfant

Quant on aime l'héroic fantasy[1], il est difficile de faire l'impasse sur le dernier film de Peter Jackson, The Hobbit: un voyage inattendu.

Fans inconditionnels du seigneur des anneaux, mon épouse et moi même attendions avec une grande impatience que mes enfants aient enfin l'âge de pouvoir découvrir cet univers. Nous avions offert au fiston le livre de Bilbon[2] et rendu accessible dans la bibliothèque la trilogie de l'anneau, tout en étant conscient que ces ouvrages sont difficiles d'accès. En effet, si les aventures de bilbon tiennent dans un seul cours roman, la trilogie elle est un ouvrage long, qui détaille l'univers. Il faut avoir envie de le lire pour subir les longues descriptions des univers ou les poèmes, des nains ou des Elfes.

Même si aujourd'hui les enfants[3] regardent n'importe quoi à la télé, il me semble que ces films de Peter Jackson ne sont pas destinés aux enfants. L'univers de Bilbon et du seigneur des anneaux qui a été inventé par Tolkien[4] est un univers complexe, avec des personnages complexes et difficilement accessibles aux enfants qui fonctionnent avec des schémas manichéens. Le plus complexe de ces personnages étant Golum, qui occupe un rôle central dans les 2 œuvres. Il est à noter qu'il a beaucoup impressionné mon fils, ce qui n'est pas étonnant, car la schizophrénie n'est pas un truc d'enfant, ni même d'adolescent.

Mais je ne vous cacherai pas que nous nous sommes régalés avec ce premier opus de Bilbon. Clairement, l'objectif est de faire le lien avec la trilogie. On a un sentiment de déjà vu, voulu par les auteurs du film. On y retrouve bien sûr les personnages, mais aussi les décors grandioses de la NouvelleZélande. L'introduction étant délibérément un clone de celle du seigneur des anneaux.

Une différence importante dans cette continuité, est l'utilisation de la 3D. On sent, parfoit presque un peu trop, que les cadrages et certaines scènes sont conçues pour profiter de la technologie, avec par exemple des premiers plan inutiles hormis pour les effets de relief. Mais bon, c'est du chipotage, car ça le fait super bien.

Nous sommes rentré à la maison avec une furieuse envie de revoir la trilogie de l'anneau, histoire de patienter jusqu'en décembre 2013 pour le 2ème opus[5]. Le coffret 12 DVD en version longue[6], n'a qu'à bien se tenir, au premier weekend pluvieux il va y avoir des séances dantesques sur grand écran à la maison !

Notes

[1] L'heroic fantasy, ou fantastique médiéval est un type littéraire ou cinématographique qui se déroule dans un univers médiéval avec de la magie et des créatures fantastiques.

[2] Il y a eu plusieurs traduction du nom du héros, tantôt Bilbo, tantôt Bilbon.

[3] Ceux des autres, pas les miens !

[4] Tolkien était un linguiste qui a voulu inventé une mythologie à l'Angleterre. Il a mis plusieurs décennies à construire ces univers.

[5] et mis 2014 pour le 3ème.

[6] En version longue chacun des épisodes du Seigneur des anneaux fait entre 3h40 et 3h50, plus autant de bonus.

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jeudi 12 juillet 2012

Combien êtes vous prêt à payer pour voir un film ?

pirate.pngJ'ai reçu il y a quelque temps une pub du site Priceminister sur lequel j'ai acheté une fois[1]qui me propose d’acquérir des DVD à partir de 0.90€, je suppose d'occasion. Ceci illustre le prix que les vendeurs, donnent au film "hors boite" si on considère que la boite est abimée. A mettre en rapport avec les 25€ du neuf et les 4 à 7€ de la VOD[2], et je ne le compare pas à la place de cinéma à 9€ qui n'est pas tout à fait comparable, car le film ne se regarde pas à la maison.

Dans le même ordre d'idée, j'achète régulièrement des DVD d'occasion dans des vide grenier, où il sont vendu entre 1 et 4€, ce qui revient quasiment toujours moins chère que la VOD, sachant que en plus je pourrais les revendre au moins la moitié du prix d'achat.

Il y a enfin les magasins de troc, qui propose des DVD entre 2 et 4€ et des Blu-ray, entre 4 et 11€, ce qui reste encore moins chère que la VOD pour la majorité des films.

Et pour finir, il y a bien sûr l'enregistrement du film qui passe à la télé, en haute définition, avec une seule contrainte, il faut faire avance rapide sur les publicités.

Donc on récapitule, un film neuf est à plus de 20€, une occasion en magasin à 4€ (avec pour certain sites sur le net des prix à moins de 1€), la même occasion en vide grenier 2€ et enfin l'enregistrement qui se paye avec les publicités à 0€. Conclusion, quelle est la valeur d'un film que l'on regarde à la maison ?

C'est une bonne illustration du problème d'offre légale versus téléchargement illégal.

Dans un système totalement libéral où la libre concurrence s'appliquerait[3] ce serait l'offre et la demande qui régulerait le prix d'une séance de film à la maison. Le prix du film ne serait pas celui choisi par le distributeur, ou le coût du film réel , mais bien le prix que les "consommateurs" seraient prêt à mettre pour y avoir accès. L'accès au téléchargement pour tous met en péril le modèle économique du film.

L'acte d'achat d'un film est devenu un acte complexe qui inclus la possession d'un élément matériel[4], la participation à une communauté ou une tendance[5], la prolongation du plaisir avec les bonus. On s'éloigne de la simple consommation du film qui peut être gratuite si l'on télécharge le film. Visiblement, peu d'auteurs ou de distributeurs incluent ces aspects là dans leur stratégie de lutte contre la copie illégale. On trouve des DVD sans bonus, farcis de publicités dans une boite en plastique avec une pochette quelconque. Quel est l'intérêt par rapport à un film téléchargé ?

On sent bien que nous sommes à une étape charnière de la réinvention du modèle économique de l'industrie du film, mais il semblerait que ce soit poussif, très poussif.

Notes

[1] Ils n'ont pas du tout envie de m'oublier, même si j'ai dit que je ne voulais pas de pub !

[2] VOD: vidéo à la demande disponible sur ma freebox par exemple.

[3] C'est bien sûr un système hypothétique et fictif, car cela n'existe pas.

[4] Ce qui explique que l'achat de film dématérialisé proposé par plusieurs opérateur de VOD n'est pas un succès.

[5] L'effet de groupe, la mode.

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vendredi 6 juillet 2012

Star Trek Aurora, le film sous-titré en français

Star Trek Aurora est un film d'animation de 55min écrit et réalisé par un fan de l'univers de Star Trek, extrêmement doué, Tim Vining. L'action se passe autour de Kara Carpenter, capitaine d'un petit vaisseau de fret, en 2270, soit juste après la fin des aventures du capitaine Kirk.

J'ai été tellement enthousiasmé par ce film, que j'ai voulu contribuer en proposant de faire les sous-titres en français et j'ai contaminé une collègue (FitzCorwin) en lui demandant de faire la relecture de mes traductions.

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vendredi 22 juin 2012

Star Trek: tout l'univers en 7min

Une compilation des visages et des vaisseaux des 5 séries qui composent l'univers de Star Trek, créée à l'occasion du 40ème anniversaire en 2006

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mercredi 30 mai 2012

Star Trek, des films de fans impressionnants

Les trekies[1] sont une grande famille avec des génies dedans qui à défaut de se satisfaire des productions officielles[2], inventent les leur pour les plus brillants.

Si on fait une recherche sur Youtube, on trouve quantité de petits films autour de l'univers de Star Trek. Des compilations thématiques d'extraits d'épisodes des différentes séries, des réalisations combinant l'univers de Star Trek avec d'autres univers comme la guerre des étoiles, des vidéo d'images de synthèses...

Dans cette production hétérogène des fans des univers de Star Trek, il en existent qui sortent du lot et qui vont bien au delà des films de quelques minutes pour réaliser de vrais épisodes, voir même des séries. En voici 2 notables:

La plus célèbre des série est Star Trek hidden frontier qui propose 3 saisons avec des personnages récurrents[3].


Une autre série, une animation, mérite aussi d'être mentionnée pour sa qualité Star Trek Aurora. C'est tout simplement incroyable le niveau de qualité atteint par une réalisation amateur, sans compter que le scénario, tout en prenant un angle décalé, est parfaitement en phase avec l'univers de Star Trek. A voir absolument (anglais seulement).

Il y en a d'autres, il suffit de chercher, il y en a pour tous les gouts.

Notes

[1] Les trekies sont des fan de Star Trek, l'univers de science fiction créé par Gene Roddenberry.

[2] Productions officielles qui sont parfois bien médiocres, si on fait référence au dernier opus de Star Trek sorti au cinéma.

[3] Ces épisodes n'existent qu'en anglais.

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samedi 12 mai 2012

Laissez moi dancer (Dirty dancing)

Une copine un jour m'a dit que je n'étais pas un vrai geek, parce que je dansais. Pfff les clichés sur la geeketude, ils ne sont pas tous des ados boutonneux. C'est comme dire que les vulcains ne dansent pas[1]. Ne jamais juger un liquide à sa bouteille.

Du temps où j'étais étudiant, j'ai failli faire un spectacle sur la musique de Dirty Dancing. La fille qui m'avait proposée le défis était très jolie, mais j'ai pas voulu me ridiculiser. Un autre garçon qui espérait emballer[2], avec le même physique que Michel Blanc dans les bronzés, s'y est essayé. J'aurais peut être du, car je n'aurais pas pu faire pire. J'ai découvert cette comédie romantique à l'occasion, puisque la danseuse m'avait passé la cassette pour que je m’entraîne[3].

Bon bref je ne l'ai pas fait, et bien m'en a pris, car prendre comme référence ce morceau est un peu suicidaire. Du coup, j'ai pris des cours de danse après ça ;)


Dirty Dancing from Lois on Vimeo.

Notes

[1] Cf la saison 5 de Startrek Voyager et le départ de Nilix (si vous n'avez pas les références, c'est pas de ma faute, z'êtes pas geek).

[2] De toute façon j'étais déjà amoureux de ma future femme à l'époque, donc ce n'était pas la fille qui me préoccupait mais ma capacité à danser.

[3] Ben oui, parce que en plus fallait faire la même chorégragraphie.

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vendredi 13 février 2009

Un modèle économique pour la culture en ligne

Les vilains internautes

On nous rabâche que les téléchargements sur internet sont la cause de la baisse des revenus de l'industrie musicale ou cinématographique. C'est dit et redit en boucle depuis des années afin de justifier les lois liberticides qui sont mises en place par notre gouvernement et les autres sous la pression du lobby des majores[1].

Les chiffres de la baisse imputés au téléchargement ne sont jamais documentés sur leur mode de calcul. Il est donc impossible de savoir la part réel du téléchargement dans la baisse du chiffre d'affaire de l'industrie "artistique". Les millions ou milliards proclamés perdus peuvent tout autant être dus à une mutation de la manière de consommer, à la crise, à la baisse de la qualité, à l'excès du prix, l'inadéquation entre l'offre et la demande... Nous pourrions en débattre des heures en l'absence de sources.

Les mêmes qui téléchargent consomment

Hors une étrange statistique est sortie l'automne dernier. Le film "Bienvenue chez les Chtis" a été un méga succès en salle, un record de vente de DVD et un record de téléchargement (lire l'article du nouvel Obs). Il apparait donc que le téléchargement n'aurait pas l'influence qu'on lui prête, du moins la chose n'est pas si simple.

D'autre usage du "piratage"

La conception obsolescente qui gouverne l'industrie dite culturelle n'est heureusement pas la seule. D'autres modèles économiques sont en train de bâtir les fondations du futur.

Livre, trouver des lecteurs

Paulo Coelho et d'autres[2] ont compris que le net autorise une autre relation aux lecteurs. Bien sûr il y a l'interaction via les blogs, mais aussi la co-création. Les lecteurs sur le net sont des acheteurs potentiels ou déjà convertis. Connaitre l'auteur ou le sujet peut être une puissante motivation pour établir un lien de fidélité entre le lecteur et l'auteur, et la possibilité de créer de l'écrit selon d'autres référentiels. N'oublions pas que le net est le retour en force de la culture de l'écrit.

Musique, à la découverte des talents

Le site deezer propose de l'écoute gratuite de musique, comme le font les radios FM. La différence consiste dans la possibilité de construire sa liste de diffusion, de la partager avec d'autres, d'écouter celles d'inconnus qui ont ou pas les mêmes goûts. Pour l'avoir essayé, je peux vous dire que c'est absolument génial de découvrir de la musique que je n'aurais jamais entendu par ailleurs. Deezer est un puissant moyen de promotion par l'auditeur de nouveaux titres, interprètes ou genres musicaux.

Un de mes groupe préféré, Icône dont je vous parle régulièrement met aussi en ligne sur son site ses titres. J'ai acheté les 2 premiers albums et je vous promet que j'achèterais le prochain dont j'ai pu écouter quelques titres lors d'un concert à Vallauris il y a 3 mois. La relation à l'artiste ne se résume pas seulement à un titre rabâché en boucle sur une radio FM.

Vidéo, la disponibilité

Avec les box internet et la télévision à la demande, il devient enfin possible de regarder un programme lorsque l'on en a envie. C'est incroyable que la notion de disponibilité, comme on veut, quant on veut, mette autant de temps à se mettre en place. Je n'ai pas, ni mon épouse, le luxe d'être systématiquement disponible le jour et au moment à laquelle un programme est diffusé. Le vidéo club ne dispose pas forcément de ce que je veux voir quant je veux le voir, et aller au cinéma suppose une organisation pour la garde des enfants, donc est forcément occasionnel. Il est clair que la vidéo à la demande qui est enfin techniquement accessible pour une part non négligeable de la population, va représenter des parts de marché de plus en plus importantes. Le principe de vidéo à la demande est tout à fait compatible avec la publicité comme moyen de financement.

Les prix sont pour le moment encore très élevés car n'incluent pas la publicité qui finance la diffusion hertzienne. C'est aussi un bon moyen de vendre des abonnement ou pack tout en un. Le modèle met du temps à se mettre en place, mais gageons qu'il sera proposé d'ici à 2010 par toutes les chaines.

Et les autres

Tous les autres vecteurs artistiques et culturels n'ont pas encore la possibilité de se déplacer jusqu'au "consommateur" : théâtre, art plastique, musée, bien qu'une réflexion devrait pouvoir être entamée sur ce sujet. S'il est vrai qu'une pièce de théâtre ou ou tout type de spectacle n'est pas forcément adapté à une diffusion télévisée, le potentiel en terme de téléspectateurs est non négligeable, quant on pense au prix des places et au parisianisme de ce milieu.

Pour les musées et l'art, j'imagine plus une approche de type visite virtuelle accompagnée. Un documentaire interactif dans lequel le visiteur virtuel, interagit avec les autres visiteurs et avec le guide, qui se trouverait lui dans le musée ou sur le lieu de l'évènement artistique et proposerait son regard, agrémenté d'images de synthèses pour expliciter les concepts et les données d'experts.

Longue traine

Et pour ceux qui se disent que oui, internet permettrait de faire émerger d'autres formes de modèles économiques à l'issu de leur lecture de ce billet, une petite douche froide pour finir, à aller lire sur le site du Journal du Net : Une étude contredit la théorie de la longue traîne

Notes

[1] Maison de disque ou producteurs de film.

[2] Thierry Crouzet par exemple propose toutes les têtes de chapitres de son ouvrage en téléchargement libre.

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samedi 12 janvier 2008

Film : Le renard et l'enfant

Sortie au cinéma en famille durant les fêtes, le film "Le renard et l'enfant" nous a tous beaucoup plus, grands et petits (mes enfants ont 5 et 7 ans). Le message est simple et pas cucu la praline : un animal sauvage n'est pas un animal domestique. Les prises de vue sont absolument magnifiques et beaucoup de séquences sont dignes des meilleurs film animaliers de la BBC tout en restant un film, avec une histoire et du suspense. Ce n'est pas un documentaire, même si l'on en apprend beaucoup sur les renards.

 

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lundi 30 juillet 2007

Michel Serrault

Ce matin j'ai eu un pincement au coeur en apprenant la mort de Michel Serrault, cet acteur qui ne m'a jamais déçu.

Lorsque je pense à lui, il y a 2 films diamétralement opposés qui m'ont marqué :

  • Assassin(s) de et avec Mathieu Kassovitz : "Toute société a les crimes qu'elle mérite."
  • Le Bonheur est dans le pré d'Etienne Chatiliez avec Eddy Mitchell : c'est pour moi une source de bonheur, un puissant anti déprime. Une histoire de petites gens à qui il arrive un truc dingue. "Mais c'est pas gras le confit."

Afiche du film Affiche du film

Et vous, que vous restera-t-il de ce grand acteur dans son abondante filmographie ?

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